C’est l’actu futuriste du moment. Dans le plus grand secret, Google serait en train d’assembler un data center flottant dans un hangar proche de la baie de San Francisco. Rumeur ou réalité, Whim vous en dit un peu plus sur cette prouesse technologique.
Daniler Terdiman du site Cnet.com est à l’origine de cette annonce. Selon son enquête, Google se serait lancé dans le projet fou de construction d’un data center flottant de 80m de large. L’objectif ? Alimenter de façon plus naturelle les besoins énergétiques de ses serveurs, mais pas seulement… Explications.
L’avantage premier est évidemment écologique. Le data center serait ainsi alimenté par de l’eau de mer, grâce à une mini usine marémotrice embarquée. Réputée mouvementée, la mer en baie de San Francisco serait donc parfaitement adaptée à cette utilisation. En plus de l’alimentation en électricité, l’eau de mer pourrait être utilisée pour refroidir les serveurs.
Pour appuyer cette théorie, rien de tel qu’un coup d’oeil aux brevets déposés par Google pour s’en convaincre : on trouve bien trace de cette technologie dans les dépôts effectués par la firme de Mountain View en 2009 !
En plus d’être auto-suffisant, le data center serait également mobile. Similaire au gabarit d’un cargo (pour rappel, 80m de large !), Google pourrait ainsi déplacer son centre flottant au gré de ses besoins. Ainsi, dès que le délai légal d’occupation d’un espace expirera, ou quand les variations climatiques saisonnières l’exigeront, il suffira à Google de faire naviguer son data center dans des eaux plus accueillantes.
Il n’y a pas que le climat qui soit plus accueillant au large des côtes américaines… Un data center flottant pourrait ainsi avoir un effet bénéfique sur un point plutôt inattendu : l’embauche de développeurs de talent. Ce n’est un secret pour personne, la Silicon Valley est ultra-concurrencée et les développeurs libres se font rares, ou très chers. Une solution consisterait à recruter hors des frontières américaines, mais la législation du travail en terme de visa est très contraignante (la fameuse Green Card).
En positionnant son datacenter dans les eaux internationales (entre 3 et 7 milles au large des côtes), Google s’affranchirait totalement de ces contraintes et pourrait embaucher qui il souhaite, dans les conditions voulues ! Plutôt malin, et on vous passe les énormes économies éventuelles sur les dépenses immobilières et les impôts fonciers…
Un double défi attend cependant Google dans cette aventure. Le premier est technologique. En effet, comment relier le data center à la terre, comment transmettre ces milliards de données à travers la mer ? Interrogé par Daniel Terdiman, Google n’a pas souhaité répondre sur ce point (ni sur les autres d’ailleurs 🙂 ).
L’autre défi sera d’ordre naturel. En effet, le climat mouvementé de la baie de San Francisco sera sûrement bénéfique pour l’alimentation en énergie, mais les risques d’ouragan ou de tsunami dans la région ne sont pas à prendre à la légère.
Comment le data center réagirait-il face à une telle catastrophe ?
Pour l’instant simple rumeur, les avantages de ce projet seraient nombreux pour Google qui signerait ici une énorme innovation écolo-technologique !