Les frenchies, rois de la tech ? Malgré les initiatives tardives du gouvernement, le chemin sera long et semé d’embuches…

Ces dernières années, la high-tech s’est affirmée. Elle a prouvé qu’elle pouvait améliorer notre quotidien mais aussi et surtout permettre de créer des emplois. Sur ce constat, le gouvernement a décidé de créer le 27 novembre 2013 « La French Tech », un label ayant pour but « une mobilisation collective pour la croissance et le rayonnement des startups numériques françaises ». Un an après cette initiative, qu’en est-il ?

la french tech


La French Tech : une bonne dynamique ?

La French Tech a donc été lancée il y a un an par Fleur Pellerin mais les labélisations ont débuté il y a peu de temps. Elle permet désormais de désigner les startups françaises mais aussi tous les acteurs gravitant autour pour contribuer à leur croissance et à leur rayonnement.

En plus des startups (« pure players » numériques mais aussi startups medtech, biotech, cleantech, etc.), « La French Tech » regroupe donc aussi les investisseurs, ingénieurs, designers, développeurs, étudiants, associations, blogueurs, médias, opérateurs publics, etc.

A l’époque, la Ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Économie numérique avait indiqué que cette initiative avait pour objectif principal de « tout faire pour que les prochains Google naissent et se développement ici, en France et en Europe ». Comment ? En s’appuyant sur ce qui existe déjà mais en poussant également les initiatives des membres du label.

« Nous allumons la flamme, c’est aux acteurs de l’écosystème d’apporter le carburant! » – Fleur Pellerin – février 2014.

Fleur Pellerin


La French Tech pour une « startup république » ?

Le gouvernement l’a répété plus d’une fois, la French Tech ne représente pas l’Etat qui encadre mais l’Etat qui soutient. Il faut dire que la tech française a clairement besoin d’un appui. Etre épaulée pour gagner en crédibilité. Etre épaulée pour gagner en visibilité. Etre épaulée pour se développer.

La concurrence est de plus en plus rude et nos entreprises méritent donc plus de soutien à l’échelle mondiale.

Justement, pour reconnaitre quelques écosystèmes particulièrement denses et dynamiques à l’international, « Métropoles French Tech » a fait son apparition, un label parallèle censé booster nos startups à l’international. De plus, un fonds d’investissement de 200 M€ a vu le jour. Géré par Bpifrance, il a pour but de co-investir en fonds propres dans les start-ups. Enfin, un budget de 15M€ a été débloqué par l’AFII (Agence Française pour les Investissements Internationaux) pour justement faire la promotion de « La French Tech » ainsi que de toutes ces mesures.

french tech

Malgré tout, l’OCDE (via Les Echos) rappelle que nous comptabilisons seulement 10 firmes françaises sur les 250 principales entreprises spécialisées dans les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). Notre retard est préoccupant… et c’est donc aujourd’hui que tout se joue.

Notre gouvernement se doit de renforcer l’attractivité internationale de l’écosystème français pour que « La French Tech » rayonne. Les investisseurs ne se sont pas trompés, les entreprises liées à la technologie atteignent des bénéfices records et la France ne peut rester sur le bas-côté. La high-tech domine aujourd’hui les marchés financiers et la France ainsi que l’Europe semblent encore aujourd’hui dépassés. Pour notre avenir, nous n’avons plus le choix.

Ces initiatives vont donc dans le bons sens mais ne suffisent clairement pas. Le gouvernement français se doit de renforcer encore plus les actions publiques en faveur des startups, la recherche, le cadre juridique mais aussi de simplifier notre administration, véritable frein à la création. Nous nous devons donc d’offrir aux startups françaises des conditions idéales pour éviter l’expatriation, véritable cancer de notre économie.

 

 

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