Quel est le fonctionnement des assistants vocaux ?
Les assistants vocaux ont le vent en poupe et la guerre commerciale est en cours dans l’hexagone. Que cela soit Google Assistant, Siri d’Apple ou encore Alexa d’Amazon, ils ont tous un objectif commun : vous faciliter la vie. Le problème est que pour se faire, ils vous écoutent en permanence… On peut alors logiquement se demander si nous ne sommes pas en présence d’espions intelligents.
Les assistants vocaux fonctionnent tous de la même manière. Pour les activer, il vous est demandé de prononcer le mot magique appelé « hotword ». Celui-ci est différent en fonction de l’assistant (« OK Google », « Dis Siri » ou encore « Alexa ») et permet donc d’activer son écoute attentive. On ne vous apprendra certainement rien mais il est donc possible par la suite de lancer par exemple un simple « OK google, quel temps fera-t-il demain ? » et l’assistant vocal vous répond très rapidement et le plus naturellement possible.
Assistants vocaux : espionnage intelligent ?
Que l’assistant vocal vous écoute lorsque vous prononcez le « hotword », cela est logique car ce principe est à la base même du concept. En revanche, on peut émettre des inquiétudes sur le fait que, pour pouvoir entendre le mot d’activation, l’assistant vous écoute en permanence…
Sur ces suspicions d’espionnage, les sociétés répondent que les assistants intelligents écoutent mais n’enregistrent en aucun cas les informations sur le cloud. C’est en effet uniquement lorsque le mot magique est prononcé que l’enregistrement commence. Le problème est que cela est basé uniquement sur des déclarations et on peut donc se poser des questions sur la véracité de ces propos.
Que cela soit véridique ou non, plusieurs anecdotes font un peu froid dans le dos. Aux Etats-Unis, l’assistant Alexa d’Amazon a par exemple enregistré une conversation d’un couple et l’a envoyée à l’un de leurs contacts par erreur. Ce dysfonctionnement ne serait pas le seul.
De plus, la Quadrature du Net indique aussi que des employés peuvent écouter les conversations avec votre assistant pour pouvoir les analyser et améliorer le système. Même si ce système est à la base anonyme, l’association précise qu’il est quelques fois possible d’identifier les personnes en regroupant les informations.
Enfin, les assistants vocaux sont basés sur des objets connectés. De ce fait, le piratage est tout à fait possible… Jérôme Colombain, journaliste réputé et spécialisé dans les nouvelles technologies relate par exemple le fait qu’une société soit arrivée il y a peu de temps à développer une application secrète permettant d’augmenter la durée d’écoute de l’assistant, d’enregistrer et d’envoyer les conversation sur ses propres serveurs.
Même si Amazon a depuis colmaté cette faille de sécurité, d’autres se présentent régulièrement et le risque est donc clairement présent…
Assistants vocaux : quelles solutions pour éviter l’espionnage ?
Avant tout, si vous optez pour un assistant vocal, sachez que le risque 0 n’existe pas. Il est donc important de le prendre en compte.
De plus, sachez que les assistants vocaux disposent tous d’un bouton permettant de désactiver le micro. Il est donc conseiller de désactiver celui-ci quand on ne s’en sert pas. Oui, nous sommes d’accord, cela est totalement illogique du fait que le concept est basé sur le fait de pouvoir le solliciter en permanence à l’aide du fameux « hotword ». D’un autre côté, le risque est bien présent… à vous de faire les bons choix.
Enfin, il est important de préciser que si les inquiétudes sont nombreuses concernant les assistants vocaux, elles pourraient tout à fait l’être également concernant nos smartphones par exemple qui, eux aussi, disposent d’un assistant vocal, d’un micro, d’une puce GPS intégrée ainsi que de nombreux autres capteurs permettant de transmettre des informations de tous types.
Autant dire qu’il est important de rester vigilant quel que soit l’objet connecté !